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Le “silent disco”, "une manière différente de faire la fête". (Photo DAMIEN CARLES)
La tournée faisait halte hier soir à Nîmes. Munis de casques, les participants peuvent danser. Autour, c’est le calme.
Une discothèque à ciel ouvert, au pied de la Maison carrée ? En pleine polémique sur les nuisances sonores en centre-ville, l’idée ferait bondir de leur lit des riverains déjà ulcérés. Ça s’est pourtant bel et bien produit, hier soir. Et sans déclencher le moindre décibel de protestation.
Le secret ? Le silent disco ou soirée silencieuse. "Une manière différente de faire la fête", selon DJ Mum’s, qui dit avoir importé le concept des Pays-Bas.
Le principe est simple : les candidats à l’expérience laissent une pièce d’identité et se voient prêter, gratuitement, un casque audio. Celui-ci donne accès - avec un volume réglable - à trois sources différentes de musique. Il n’y a plus qu’à se laisser aller. "Mettre un casque, c’est comme mettre un masque, assure le disc-jockey. Les gens se lâchent aussitôt..."
Soit. Mais hier, l’étape nîmoise de cette tournée de promotion baptisée “Silence, on danse” a tout de même mis un peu de temps à se lancer. D’abord en raison des averses, qui ont retardé la mise en place. Et avant la tombée de la nuit, hormis quelques balancements de tête, force était de constater que la fièvre du...vendredi soir n’avait pas franchement frappé.
Assis sur les marches, Eva et Raffael profitent sagement de la musique. "On avait vu un reportage sur le silent disco, confie le couple venu de Suisse allemande. C’est une idée qui pourrait peut-être marcher, mais plutôt comme ici, en extérieur. Pas dans des clubs."
Impeccable : c’est ce que défend DJ Mum’s qui officiait hier aux platines, en parallèle à sa consœur Joana de la Jungle. "Ce système permet d’amener la fête où on veut, insiste-t-il. Et de faire participer les familles."
Justement, c’est avec femme et enfants qu’Alfred a fait halte devant le temple romain. Venus de Hollande, ils connaissaient déjà le concept. "C’est marrant, il y a tout juste quinze jours, on était à un grand festival, Lowlands, où il y avait un espace silent disco, raconte le paternel. C’est une très bonne idée."
Et c’est surtout très rigolo pour celui qui regarde. Curieuse impression, en effet, que celle de personnes qui remuent dans le silence. Parfois, certains se mettent même à chanter.
