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Mondial de l’Auto, première ! D’entrée de jeu, avant la rentrée, Renault annonce la couleur : rouge ! Désir… Un concept car alléchant à plus d’un titre. Electrique d’abord, pour sacrifier à la mode ambiante. Esthétique surtout, puisque ce DeZir manifeste la volonté de Renault de se renouveler. Il était temps…
C’est pas encore les vacances, mais c’est déjà la rentrée. Celle du Mondial de l’Auto qui se tiendra à Paris… début octobre. Et en matière de révélations, c’est Renault qui tire le premier. Histoire de ne pas se laisser déborder par les nouveautés que les petits camarades ne manqueront pas de faire déferler à jet continue
En tout cas, un voilà un, de concept car dé… Zirable en diable ! Le communiqué de presse l’affirme d’emblée : le concept car DeZir signe l’engagement de la marque vers un design plus émotionnel, première pierre du futur look Renault. On ne saurait mieux dire. Parce que ces derniers temps… Bref !
Le fait est que cette « berlinette biplace » dessinée par Laurens van den Acker en jette un max. Surtout dans ce rouge sang… On ne boudera pas notre plaisir, et notre désir, même si ce dessin a quelques relents (pas désagréables d’ailleurs) de Ferrari P4 du « Mans 67 », avec ses rondeurs sensuelles et son dos bombé, et quelques velléités de pomper un peu sur une certaine Audi R8 (le trait chromé qui zèbre la silhouette, ça ne vous dis rien ?). Histoire peut-être de récupérer l’appellation R8…
Parce que en matière de « racines identitaires » revendiquées par Renault, on ne voit pas, à part peut-être une certaine Berlinette Alpine, dont on attend toujours que la marque au losange lui rende un jour ce qu’elle lui a pris : la vie…
En tout cas, ce nouveau manifeste esthétique est une promesse d’avenir. Désormais, c’est la même équipe de designers qui travailleront sur les concept cars à venir, et les autos de série qui en découleront.
Au dela de l’esthétique, le concept car DeZir (une coque Kevlar sur un traditionnel châssis tubulaire, avec un poids total de 830 kg), reprend à dessin dans son patronyme le Z, synonyme chez Renault des véhicules… électriques. Eh oui, depuis que Carlos Gohn a annoncé à grands renforts de tambours et de trompettes qu’on allait voir ce qu’on allait voir, il n’est plus question que de ça aujourd’hui. Même si demain, c’est dans longtemps…
Puisqu’on est dans la projection dans l’avenir (mais ce n’est qu’une projection, hein ?), restons-y. Cette berlinette est animée, comme il se doit pour toute sportive moderne, d’un moteur situé en position centrale arrière, pour un équilibre des masses idéal. Oui mais, un moteur électrique, comme il se doit en ces temps de vogue écologiquement correcte !
Même si on peut discuter du caractère « écologique » d’une centrale nucléaire, dont est tirée l’énergie électrique dont on nous rebat les oreilles. Les déchets nucléaires, on les met où ? sous le tapis ? Pour les générations futures ? Et les batteries (lithium/ion en l’occurrence), faudra bien penser à les recycler un jour. Mais c’est un autre débat, sur lequel on reviendra.
Revenons à notre objet du DéZir… ladite batterie permettrait une autonomie de 160 kilomètres. Mais ne jamais oublier : les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent ! Quant au moteur électrique, il affiche 110 kW (150 ch), et un couple de 226 Nm. Modeste, non, pour une auto à vocation sportive ?
Heureusement que l’aero a été particulièrement soignée, avec un Cx de 0,25, toujours bon à prendre. Avec au bilan une accélération revendiquée en 5 secondes de 0 à 100 km/h, digne d’une Porsche (le privilège du couple instantané délivré par les moteurs électriques), et une modeste vitesse de pointe de 180 km/h…
Tout ça nous rappelle un certain concept car Matra M25 de 625 kg motorisé par un 1.8 de 200 chevaux, prioritairement voué à l’accélération (0 à 100 en 4,3 secondes) plutôt qu’à une vitesse maxi élevée, qu’on avait eu le privilège d’essayer à l’époque. Ebouriffant, oui ! C’était en… 1989, il y a plus de vingt ans. Et qui n’eut jamais de suite, évidemment. Ce qu’on ne souhaite pas à cette Renault DeZire, si désirable…
